Curiosités et monuments

EGLISE PAROISSIALE NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION

Ce très bel édifice, construit en 1616, est remarquable par son dôme typique de la Renaissance italienne une rareté dans notre région qui lui a valu d’être classée monument historique en 1987. Il comporte une nef longitudinale unie à un chevet baroque de plan ovale étoffé d’une lanterne polygonale centrale. Le clocher carré porte un campanile datant de 1692.Un retable doré qui porte les armes des Fabri de Rians achève l’harmonie de cette composition baroque. A l’intérieur, on pourra notamment admirer un tableau de l’école française du XVIIème siècle classé monument historique provenant de la Chartreuse de Montrieux , représentant Saint Bruno agenouillé les mains levées en direction du ciel sous le regard d’un ange. Dans l’angle gauche l’artiste a représenté un livre (la Lettre de saint Bruno aux moines de la grande Chartreuse), une tête de mort symbole du détachement du monde, enfin une crosse et une mitre rappelant le refus de saint Bruno du siège épiscopal de Reggio Calabre.
D’autres tableaux classés monuments historiques agrémentent la visite à savoir :
Une peinture sur toile du XVIIème siècle représentant Saint Roch, Saint Sébastien, Saint Antoine Ermite.
Une peinture sur toile du XVIIème siècle représentant Sainte Roseline avec des anges
Un retable avec sa toile représentant l’Assomption, en bois doré et peinture sur toile du XVIIème siècle.
Au fil de la visite, d’autres objets remarquables sont également à voir :Un buste reliquaire de Saint-Maur, bas côté droit, bois sculpté doré et peint du XVIIIème siècle (inscrit à l’inventaire supplémentaires des objets mobiliers)Une statue de la Vierge à l’Enfant, bois peint, XVIIIème siècle (classé monument historique). La chaire venant du réfectoire de l’Abbaye de Montrieux apportée ici pendant la révolution ainsi qu’un crucifix provenant également de la Chartreuse. Un autel en bois doré de même style que le retable qui pour la petite histoire avait été récupéré au début du siècle pour leur couvent par les pères de la Chartreuse puis restitué en 1995 grâce aux soins du père Cabanne Bacou prêtre de l’époque.


LA PLACETTE PEIRESC ET SON SEQUOIA

Située à l’entrée de la maison natale du célèbre humaniste provençal Nicolas Fabri de Peiresc, cette petite place en pavés abrite une fontaine adossée à un mur sous lequel coule un paisible canal d’arrosage. Un grand platane côtoie un specimen de Séquoia wellingtonia d’une quarantaine de mètres de haut et près d’une dizaine de circonférence à la base .
Aux abords du séquoia on pourra également voir la fresque murale ( 5m de long ,0,80m de haut) retraçant dans le marbre les étapes marquantes de la vie de Peiresc , œuvre de Philippe Meyer, professeur des Beaux Arts de Toulon qui a été apposée à l’occasion de « l’été Peiresc » festivités organisées pendant deux mois et demi en 1987 par la Municipalité, sous le haut patronage du Ministère de la Culture, en commémoration du 350ème anniversaire de la mort de cet illustre savant. Du même artiste un médaillon de Peiresc est visible sur la façade du « château Peiresc » bordant la placette.
La maison natale de Peiresc appelée aujourd’hui improprement « château Peiresc », constituait à l’époque de son propriétaire illustre l’unique cas de la villa italienne en Provence ! Elle est agrémentée d’un superbe et grand jardin qui à l’origine englobait le Parc Peiresc actuel.
Qui était Nicolas Claude Fabri de PEIRESC ? Un savant humaniste, né le 1er Décembre 1580 à Belgentier, mort le 24 Juin 1637 à Aix en Provence, où il était Conseiller au Parlement. Il voyagea beaucoup dans sa jeunesse pour s’instruire, visita l’Italie, l’Angleterre, la Hollande,la Belgique, se lia avec les savants les plus distingués et étendit ses travaux à presque toutes les branches de la science et de l’érudition. Il a découvert en 1610 la « Nébuleuse d’Orion », dressa avec son biographe Gassendi la première carte lunaire (1636) et corrigea la carte du bassin de la Méditerranée. Elève de Galilée, il défendit celui-ci devant l’inquisition. Des plantes et arbres fruitiers de pays exotiques, ainsi que le chat Angora, furent acclimatés par lui. Il correspondait avec tous les savants de son temps dont Galilée, Gassendi, Malherbe, Rubens ,Scaliger,et a laissé plus de 10000 lettres . Son éloge funèbre fut prononcé à Rome en 40 langues différentes !
Pour de plus amples renseignements sur Nicolas Fabri de Peiresc consultez le site internet de l’Association « Les Amis de Peiresc »
LE PARC PEIRESC
A l’origine cet espace faisait partie intégrante de la maison de la famille PEIRESC venue en Provence dès l’an 1254 sous le règne de Saint Louis. Une gravure du XIIème siècle de Silvestre illustre l’aménagement et la configuration de ce jardin à la française conçu par Nicolas Fabri de Peiresc Aujourd’hui classé espace naturel sensible, ce parc d’environ 2,5 hectares situé à l’entrée Sud du village offre aux promeneurs un lieu de détente et de jeux pour les enfants sous l’ombre des peupliers, des bouleaux, des saules pleureurs des cerisiers, figuiers et noisetiers. Bordé par le Gapeau il apporte en été une agréable fraîcheur et un accès pour les pêcheurs.


FRESQUE DE L’EGLISE :

Une fresque orne le mur extérieur du chevet de l’église. Elle a été réalisée en deux mois durant l’année 1992 par Michel Deguil artiste talentueux. Elle commémore le passage du roi Louis XIV à Belgentier le 19 février 1660 alors qu’il se rendait en pèlerinage à Cotignac en compagnie de sa mère la reine Anne d’Autriche,de sa nièce la Grande Demoiselle, de son frère Philippe, ainsi que du cardinal Mazarin, de d’Artagnan , de Cominges et d’une suite de gardes . Cette fresque en trompe l’œil est conçue dans le style des tapisseries d’autrefois avec un étalement des plans et des personnages qui se présentent de face comme sur une scène théâtrale.
Toujours du même artiste on pourra apprécier sur la façade d’un immeuble de la rue du Rayol une fresque représentant une scène de lavandières autour du lavoir situé au pied de l’œuvre ; un peu plus loin en continuant la rue derrière l’ancien immeuble du faïencier aux façades ornées de céramiques, on accède au Lavoir du « Rayol « alimenté par l’eau d’un canal de dérivation du Gapeau qui distribue sur une branche les anciennes Tanneries et sur l’autre le village. On peut actuellement découvrir à partir de deux regards en verre situés Rue des Fours et Grand Rue cet ouvrage d’art hydraulique extraordinaire.


COOPERATIVE OLEICOLE

Crée en 1930 notre coopérative renommée par la qualité de son huile et de sa confiserie produit en moyenne environ 20 000 litres par an. Grâce à l’acquisition en 1986 de matériels modernes, le moulin créé en 1952 tout en conservant ses caractéristiques traditionnelles de fabrication, maîtrise parfaitement sa production en assurant régulièrement des produits de qualité reconnus par la profession ; en témoigne les nombreuses médailles obtenues tant au niveau national qu’interrégional. Pour en savoir davantage sur ce moulin consultez le site internet ( www .coop-belgentieroise.fr) ou mieux ,rendez vous à la boutique de la coopérative qui vous accueillera et vous donnera toutes les informations que vous souhaitez sans compter que vous y découvrirez de nombreux produits régionaux ! La coopérative située au Nord du village à proximité de la route départementale, arbore fièrement une façade colorée et agrémentée d’une fresque réalisée par Monsieur Ibanez successeur de Monsieur Deguil.
VISITE DU VILLAGE
Le village fruit d’une longue histoire offre à la visite un patrimoine bâti remarquable et très pittoresque qui mérite largement une visite. Ses rues sont étroites et pour la plupart pavées, certaines reliées par des tunnels voûtés ; beaucoup de maisons ont conservé leur cachet provençal avec de belles portes encadrées de pierre, sculptées et millésimées, aux boiseries ferrées. Les petites placettes souvent arborées permettent de passer d’agréables moments de détente et de repos notamment pour les promeneurs. En effet, il faut rappeler que Belgentier constitue un point départ les chemins de randonnée GR9 et GR51 qui sur son territoire se confondent en le traversant d’Est en Ouest, le premier reliant ST Zacharie à Grimaud le second Grimaud à Cassis.